Sur les toits de la grand’ ville L’ombre de toi rôde encore La nuit noire en guenilles Sage attend que vienne l’aurore Taguée sur les murs tranquilles Ta silhouette multicolore Embrasse les rues de la grand’ ville Et me laisse tous les remords De ne pas pouvoir te retenir De ne pas avoir dit tous les mots Pour t’empêcher de vivre ton rêve défendu Dans les rues de la grand’ ville Ton parfum de femme ignore L’amour ardent qui se défile S’éloigne comme un météore Aux carrefours immobiles Dans le café incolore Blessé dans la fièvre de mon exil Le froid me transi me mord De ne pas pouvoir te retenir De ne pas avoir dit tous les mots Pour t’empêcher de vivre ton rêve défendu Immobile absent et muet Mon regard croise le tien Et dans tes yeux immergés Tes larmes et mon chagrin Sur les affiches de la ville Ton départ est annoncé Et je reste seul sur mon île Guettant les orages de l’été De ne pas pouvoir te retenir De ne pas avoir dit tous les mots Pour t’empêcher de vivre ton rêve défendu Sur les trottoirs de la ville Dans la cohue des passants Dans mon costume de civil Je suis le seul survivant Je ne suis plus rien sans amour Et si le tien me revient Je jure sur tous les toujours De ne plus prendre le dernier train De ne pas pouvoir te retenir De ne pas avoir dit tous les mots Pour t’empêcher de vivre ton rêve défendu Te rappelles-tu de l’ambition De cette flamme dans nos cœurs Quand ils battaient à l’unisson Et que défilaient les heures Ton amour qui va et qui vient N’est pas fait pour notre histoire Vivre encore sans toi ici et demain Je ne saurais le vouloir De ne pas pouvoir te retenir De ne pas avoir dit tous les mots Pour t’empêcher de vivre ton rêve défendu De vivre ton rêve défendu